Retour à l’âge du bronze
Tout commence par un frêle croquis de terrain. Puis, à partir d’un moulage de cire éphémère, l’art de la fonderie promet l’éternité. Bestiaire de bronze par l’artiste franco-japonais Tsunéhiko Kuwabara.

Article d'origine par Jean-Philippe Paul
Tsunéhiko Kuwabara
Artiste peintre et sculpteur naturaliste
kuwabaratsunehiko.com
J’ai commencé à dessiner sur le terrain très tôt, mais je ne suis arrivé à la sculpture qu’à la trentaine. Deux expositions m’ont marqué. D'abord celle de Robert Hainard à la galerie Hesse à Blois. Puis celle de Beaubourg, au Centre Pompidou, à Paris, intitulée Qu’est-ce que la sculpture ? J’y ai redécouvert Brancusi et Giacometti et vu pour la première fois le land art ainsi que les écoles surréaliste ou expressionniste en trois dimensions.
Après une visite de l’atelier associatif de fonderie d’art, dans mon quartier parisien, j’ai aussitôt décidé de m’y inscrire. Depuis lors, des modèles de sculptures surgissent des milliers de dessins de terrain que j’accumule : le hérisson qui se gratte, la crevette bouquet au repos, les corneilles à la recherche de pitance, etc. La pièce naît comme une évidence lorsque le bon croquis est là.
Je privilégie le bronze, noble et monochrome, avec ses reflets subtils. Je le trouve sobre et éclatant à la fois, dur et souple. J’adore le miracle de la fonderie et j’imagine avec émotion la sensation de nos ancêtres de l’âge du Bronze.

Cet article est extrait de la Salamandre
n° 247
août - septembre 2018
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