Compagnon des blés mûrs, vagabond des friches et des talus, le coquelicot offre l’été venu le plus intense des rouges. C’est avec cette fleur spectaculaire que notre voyage commence. Un voyage qui verra vaciller certaines certitudes. Première révélation : le rouge, le vert ou le bleu n’existent pas réellement. Chaque être vivant les perçoit à sa manière ! Ainsi a-t-on découvert tout récemment que nos ancêtres étaient daltoniens, et pourtant que dans un passé encore plus lointain ils voyaient les couleurs mieux que nous. Troublant, n’est-ce pas ?
Allons-y doucement. Revenons au coquelicot vermillon qui frémit au bord du chemin. Une abeillese glisse entre ses quatre chiffons de sang. Les voit-elle rouges comme nous ? Cette couleur extrêmement vive pour nous impressionne-t-elle aussi fortement ses yeux à facettes ?
Le coquelicot n’est pas rouge en lui-même. Baignés par la lumière du soleil, ses pétales réfléchissent une longueur d’onde perçue différemment selon les animaux… et même selon les individus. En fait, les couleurs telles que nous les voyons ne sont pas des propriétés des objets ou de la lumière. Ce sont des sensations créées par notre cerveau.
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