Hirondelles d’hiver

hirondelle de rocher

L’allure quasi-printanière de cet hiver a convaincu une poignée d’hirondelles de rochers de ne pas quitter la Suisse. Un pari risqué, mais avec un gros lot à la clé !

Jusqu’à neuf individus ont été observés à Fribourg et Villars-sur-Glâne depuis la mi-décembre, a annoncé la semaine passée le Cercle ornithologique de Fribourg (COF). »Qu’un si grand nombre d’hirondelles passant l’hiver sous nos climats est une première« , assure son président Michel Beaud.

Cependant le cas n’est pas isolé, précise Bernard Volet de la Station ornithologique suisse de Sempach. Cet hiver, les observations ont été plus nombreuses en général: « A part les hivernants de Fribourg et quelques observations isolées dans les cantons de Berne, Grisons et Schwyz, un groupe a tenté d’hiverner à Malters (Lucerne) jusqu’au premier janvier 2015 et quelques individus sont présents en Valais. Il y aussi des données au Tessin, notamment dans les environs de Lugano. »

Selon le spécialiste, de telles observations ont eu cours chaque hiver depuis 2000 au moins. Parmi les individus qui ont choisi de bouder le soleil méditerranéen ou maghrébin, on peut en mentionner par exemple trois dans le canton de Berne durant l’hiver 2000-2001 et une dizaine entre décembre 2004 et Janvier 2005. Mais une telle « curiosité naturelle » avait déjà cours en 1982 avec quelques individus dans le nord des Alpes.

Ainsi, tout est possible, même les hirondelles en hiver. Trois cas de figure se dessinent: il peut s’agir de véritables hivernants ou, cas plus rares, de migrateurs soit attardés (en décembre) soit précoces (en janvier). Bernard Volet explique qu’il est difficile de privilégier un scénario. Quoi qu’il en soit, l’hirondelle de rochers n’est pas une grande migratrice, elle hiverne rarement en Afrique au contraire d’autres de ses cousines. Si la saison froide ne s’avère pas si… froide, certains individus parviennent à trouver suffisamment de nourriture pour survivre et rester dans des contrées plus nordiques. Il suffit d’assouplir son planning migratoire !

On peut imaginer que si les hivers deviennent de plus en plus doux, les cas se multiplieraient. Ne pas partir, c’est dépenser moins d’énergie dans un long périple et être plus « fit » en période de reproduction. Mais le pari est un peu risqué devant l’éventualité d’une vague de froid inopinée…

 

Sources :
Bernard Volet, Station Ornithologique Suisse
Les Oiseaux de Suisse, L. Maumary, L. Vallotton, P. Knaus

 

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