© Sébastien Lamadon

Une scille très intime…

Derrière ce beau cliché de scille se cache une histoire pour le moins rigolote. Ou quand une rencontre intime avec la fleur idéale finit par faire mal.

Derrière ce beau cliché de scille se cache une histoire pour le moins rigolote. Ou quand une rencontre intime avec la fleur idéale finit par faire mal.

« En 2013, l'hiver a longtemps refusé de céder sa place au printemps. J'étais déjà monté à trois reprises au sommet de cette montagne pour voir l'avancée de la floraison des nivéoles de printemps. En vain. Elles avaient déjà plus de 15 jours de retard par rapport à l'année précédente. Ce jour-là, arrivé en haut, j'ai pu constater une nouvelle fois que les pauvres étaient couvertes par une lourde couche de neige. De dépit, j'ai commencé à explorer les alentours pour trouver d'autres sujets quand mon regard a été accroché par des taches bleues. A l'abri du vent du nord s'épanouissaient des dizaines de pieds de scille à deux feuilles. Je n'en avais jamais vu autant à cet endroit. Pendant un long moment, j'ai cherché la fleur idéale, quand un superbe spécimen poussant en bordure d'une fourmilière a retenu mon attention. La tige était assez haute et bien fleurie, le fond esthétique et la fourmilière donnait un premier plan très agréable. Je me suis allongé et ai commencé à faire quelques clichés. C'est alors que j'ai senti de petites choses marcher sur ma jambe. J'ai eu beau faire vite pour me relever, j'avais déjà une armée de fourmis dans le pantalon qui me pinçaient copieusement. En quelques secondes, je me suis retrouvé à gesticuler en caleçon dans des giboulées de grésil. »

Propos recueillis par Alessandro Staehli

Rencontre avec la délicate scille à deux feuilles
Sébastien Lamadon

Sébastien Lamadon

Photographe naturaliste

La photographie est arrivée en deux temps dans la vie de Sébastien Lamadon. D'abord dans les années 1990, alors qu'il vivait encore en Angleterre. Les landes des Midlands ont aiguisé son œil de photographe de paysages. Puis en 2006, à la fin de ses études de géographie qui lui ont donné un sens plus profond de la notion de paysage. C'était le moment de centrer sa démarche photographique sur la nature et l'environnement. S'il continue à pratiquer le paysage, la macro et la proxi-photographie ont pris une place importante dans son travail. Depuis deux ans, il concentre son énergie sur des portraits de fleurs, une belle occasion d'exprimer toute sa sensibilité.

Couverture de La Salamandre n°220

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 220  Février - Mars 2014

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