© Christophe Sidamon-Pesson

Pin cembro : le retour

Cet automne, la Réserve naturelle des Partias, à Briançon (05), a lancé un ambitieux projet de restauration du pin cembro. La conservatrice Vanessa Fine s'investit pour faire renaître ce géant.

Cet automne, la Réserve naturelle des Partias, à Briançon (05), a lancé un ambitieux projet de restauration du pin cembro. La conservatrice Vanessa Fine s'investit pour faire renaître ce géant.

Vanessa Fine
Vanessa Fine

Quelles sont les particularités du pin cembro ?

Ce conifère résistant et rare, aussi appelé arolle, est adapté à la haute montagne. Il pousse entre 1700 et 2500 mètres d'altitude et atteint 20 à 35 mètres de haut. On le trouve principalement dans les Alpes, surtout dans le Queyras et le Briançonnais. Il n'en existe que quelques spécimens dans les Pyrénées et le Massif central.

Cet arbre a peu à peu disparu de votre réserve, pourquoi ?

Le pin cembro est victime du pastoralisme, de la lenteur de sa croissance et de la rivalité du mélèze. Pour faire paître leurs troupeaux, les bergers coupent les pousses de pin, afin de favoriser de grandes pelouses. Le mélèze est soumis aux mêmes conditions, mais s'en sort mieux car il grandit beaucoup plus vite et, de fait, est épargné.

La disparition du pin a pour conséquence de priver notamment le cassenoix moucheté d'une nourriture précieuse. Ce corvidé est redoutable pour ouvrir ses cônes très durs et cacher les graines dans le sol pour en déguster les pignons plus tard. Comme pour le geai qui plante et oublie des glands, les trous de mémoire du cassenoix permettent la dissémination du cembro.

Quelle action avez-vous entreprise ?

Fin octobre, nous avons planté 2000 jeunes arbres, des pousses hautes de 20 cm âgées de quatre à huit ans. Il faudra attendre 40 ans pour qu'elles produisent leurs premières graines !

Avec des conséquences positives pour la biodiversité...

Nous rééquilibrons l'environnement en le rendant encore plus propice au développement d'espèces emblématiques de la montagne comme le tétras-lyre. De plus, les pignons d'arolle constituent un apport de nourriture important pour les micromammifères et les écureuils.

Plus d'infos

Réserve naturelle des Partias

Couverture de La Salamandre n°207

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 207  Décembre 2011 - Janvier 2012
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