Loup et hybrides, mise au point

ADN

La Salamandre a relayé la semaine dernière une question polémique sur l’hybridation des loups et des chiens parue sur un blog de Mediapart. Nous souhaitons publier aujourd’hui la mise au point du collectif CAP Loup.

« Deux cousins apparentés mais bien distincts
Les chiens actuels (Canis lupus familiaris) sont les descendants des premiers chiens apparus il y a environ 15 000 ans suite à la domestication par l’homme de certains loups (Canis lupus). Chiens et loups sont donc de la même espèce, et des croisements ont pu continuer à se produire en faible quantité au fil de l’histoire. Mais les études les plus récentes montrent que le loup et le chien restent génétiquement bien séparés : les loups restent des loups, et les chiens restent des chiens.

L’hybridation, une question à prendre en compte sereinement
Depuis quelques années dans certains endroits d’Europe (Italie, Espagne, Suède, Lettonie, Estonie) mais pas encore en France, les scientifiques détectent parmi la population de loups des hybrides, résultant de croisements récents ou plus anciens entre des loups et des chiens divagants. Si beaucoup d’hybridation se produit parmi une population de loups, ses caractéristiques génétiques peuvent en être modifiées. L’hybridation doit donc être surveillée et réduite au maximum. Là où elle est constatée à ce jour, elle concernerait 5% des individus, ne remettant pas en cause le loup en tant que tel, ni dans son patrimoine génétique, ni dans son rôle fonctionnel dans les écosystèmes.

Il s’agit bien de protéger les loups
La protection réglementaire des hybrides loup/chien a pour but d’éviter la destruction incontrôlée des loups, pour la simple raison que loups et hybrides peuvent être impossibles à différencier visuellement. Parallèlement, cette protection réglementaire n’empêchera pas les États de mener une politique visant à empêcher l’expansion des hybrides parmi la population de loups, comme le fait déjà l’Italie. Si des hybrides étaient identifiés à l’avenir en France et devaient être retirés du milieu naturel dans l’intérêt de la protection du loup, la décision et la mise en œuvre en reviendrait à l’État, à partir des connaissances scientifiques. »

Source : Collectif des Associations pour la protection du Loup en France.

Sources scientifiques complémentaires : PLoS Genet 10(1)Mol. Biol. Evol. 28(4)Molecular Ecology (2006) 15PLoS ONE 9(1)PLoS ONE 7(10), Plan d’actions pour le loup en Europe.

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Sciences

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